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Médiumité

Le moment où l’activité du médium s’exprime normalement est celui de la soi-disant session, c’est-à-dire la rencontre entre des personnes qui se rassemblent autour du médium dans le but d’expérimenter l’approche transcendante et de suivre les chemins inhabituels de la connaissance que cette dimension nous permet d’entrevoir. Le moment est très délicat, pour les implications énergétiques, physiologiques et psychologiques dans lesquelles le médium se trouve à opérer.

Médium à incorporation ?

Surtout dans les cas de transe à l’incorporation, il y a des altérations d’un type physiologique qui, d’un point de vue clinique, vous feraient penser au coma. Mon expérience personnelle, par exemple, m’a permis de vérifier un ralentissement du rythme cardiaque à la limite de l’imperceptibilité, un état de forte hypotension artérielle et, en même temps, une baisse considérable de la température du corps. De plus, la respiration semble beaucoup plus lente, de sorte qu’on a parfois l’impression que le corps ne respire pas du tout. Le fait que le sujet ne se plaigne pas, dans de telles conditions, d’un quelconque inconfort physique, pas même simplement de la sensation de froid, aide concrètement à comprendre l’absence réelle de son moi conscient dans l’état de transe.

Vrai médium !

Le sérieux du médium, qui doit abandonner son être dans cet état particulier, devient une condition essentielle pour le succès de l’expérimentation. Il est facile de deviner, en fait, comment, du moins au début, la partie matérielle, aussi conservatrice soit-elle, s’oppose à cet état d’abandon, à ce black-out des contrôles et des sens vigilants qui normalement la traitent et la défendent. D’un point de vue psychologique, cet aspect devient un premier obstacle à surmonter.

Le psychisme, qui agit comme un catalyseur pour les énergies qui l’entourent et qui sont prêtes à s’accumuler en un seul faisceau d’énergie et à se manifester ensuite de manière manifeste, atteindra cette condition d’autant plus efficacement qu’il se sent en harmonie et en unité de but.

Peut-être vaut-il la peine de le répéter, avec transe, transe profonde ou incorporation, le médium renonce à son état de conscience vigilante, c’est-à-dire qu’il accepte de supprimer, même momentanément, son moi conscient.

Si, d’une part, cela nous permet de comprendre combien le désir du don de soi est inhérent à une telle opération, d’autre part, cela nous permet d’imaginer combien le besoin peut être fort, de la part de ceux qui abandonnent leur corps, de se confier en toute confiance et sérénité à ceux qui restent à leurs côtés, dans un état de conscience, pour garder ce bien précieux, unique et fragile qui est l’expression matérielle de leur vie, de leur existence terrestre.

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Qui est le médium

Définir les principales caractéristiques de la médiumnité et décrire la dynamique de ses nombreuses expressions phénoménales n’épuise certainement pas l’investigation de la figure du médium. En réalité, il reste à établir pourquoi la médiumnité existe et pourquoi peu de gens en sont doués alors que la plupart des gens semblent en être privés.

Au-delà de l’évaluation de la qualité et de la justesse de la communication médiatique, l’explication du phénomène peut résider essentiellement dans deux causes principales. La première, de nature psychophysiologique, considère qu’il s’agit de l’effet d’une prédisposition psychique pathologique de laisser émerger des zones cachées du psychisme jusqu’à leur manifestation. Cette interprétation semble s’inscrire dans une conception assez limitée du concept de normalité.

A cet égard, nous avons déjà énuméré quelques-uns des éléments qui, avec une certaine tranquillité, devraient nous permettre d’écarter cette hypothèse.

Le second, de nature spiritualiste, voit le phénomène comme un moment énergétique particulier qui permet à des individualités invisibles de se manifester.

Cette dernière explication repose sur l’hypothèse que la structure humaine est double, c’est-à-dire formée de deux composantes qui, bien que se fondant parfaitement dans l’unité physique et psychique qu’est l’homme, restent conceptuellement distinctes : la matière et l’énergie, qui constituent le principe vital de la matière même.

Quand cette énergie se révèle intelligente, c’est-à-dire mue par un but dont elle est pleinement consciente et auquel son action se conforme, on peut parler d’esprit, c’est-à-dire d’une entité consciente qui existe quelle que soit la forme du corps, matière qui l’accueille (je veux parler du corps terrestre, ou du corps subtil qui, à défaut, doit, selon les courants spiritualistes, accueillir l’esprit).

Du plus haut niveau de la communication médiumiste, on apprend comment l’esprit est une individualité qui, en dehors de la dimension terrestre, a toujours existé et prend, selon le monde dans lequel il va vivre, une forme matérielle particulière qui représente son enveloppe, les moyens physiques d’action, et qui contribue, sur la base de ses propres données caractéristiques, à former, modifier et compléter les notes caractéristiques de sa personnalité.

En termes simples, selon cette vision, nous sommes faits de matière et d’esprit et, par conséquent, en nous, il y a deux niveaux de conscience. La première est évidente pour nous, elle concerne la conscience de soi et des autres, de l’environnement et des conditions qui définissent notre réalité, la réalité qui se manifeste à nos cinq sens et que notre intellect perçoit et élabore en déterminant des comportements qui lui sont destinés. Le deuxième niveau, plus caché, a en lui la conscience de l’univers – ou d’une partie de celui-ci – d’où il est venu sur Terre, et est mû par des buts universels, les mêmes qui l’ont motivé à venir sur Terre.